Nous ne vieillirons pas ensemble

Film

Pour son deuxième long métrage, le réalisateur adapte ici son propre roman, né de la réécriture du scénario d’origine et publié à la sortie du film. Parlant du long essoufflement de sa relation avec une certaine Colette (Catherine dans le film) entre 1960 et 66, Pialat s’imposa au grand public par son style direct, incisif et juste.

Jean, réalisateur, et sa maîtresse Catherine, employée de bureau, sont ensemble depuis six ans, bien qu’il n’ait pas divorcé de sa femme Françoise. Colérique, parfois franchement odieux et violent, Jean mène la vie dure à Catherine, laquelle, par amour, semble prête à tout pardonner. Mais alors qu’il se rend progressivement compte de son amour pour elle, Catherine emprunte le chemin opposé et s’éloigne peu à peu.

Pour son deuxième long métrage, le réalisateur adapte ici son propre roman, né de la réécriture du scénario d’origine et publié à la sortie du film. Parlant du long essoufflement de sa relation avec une certaine Colette (Catherine dans le film) entre 1960 et 66, Pialat s’imposa au grand public par son style direct, incisif et juste. La fin de l’amour y est montrée dans toute sa violence. Véritable asphyxie qui épuise les personnages, c’est aussi un autoportrait terriblement honnête en homme dont le côté antipathique et détestable finit par toucher le spectateur.

L’interprétation magistrale de Jean Yanne, nuancée dans sa démesure, est un autre pilier du film. Elle lui vaudra d’ailleurs une récompense à Cannes, fait paradoxal au vu de l’animosité développée par l’acteur durant le tournage vis-à-vis des méthodes de travail de Pialat.