Rétrospective Brakhage

lundi 30 novembre -1

La 11ème Biennale de l’image en mouvement consacre l’une des rétrospectives de son édition 2005 à Brakhage. Le Spoutnik et l’Esba se sont joints à la BIM pour proposer une large rétrospective de cet infatigable arpenteur d’un cinéma “sauvage”, “non éduqué” et, par conséquent, “visionnaire”.

Stan Brakhage (1933-2003) est l’une des figures les plus actives du cinéma expérimental américain, qui a traversé différentes générations de cinéastes tout en ne cessant de renouveler son approche. Marqué par la poésie d’avant-garde américaine et tout particulièrement par la théorie de la “forme ouverte” et du “vers projectif” de Charles Olson, il intente dans ses premiers films un procès de subjectivation de la vision. Dans ses œuvres de la maturité (Dog Star Man, The Act of Seeing, etc.), il parvient à atteindre la densité de l’imagerie onirique, la fugacité des images qui se forment au moment de l’endormissement, en dépassant le clivage entre la figuration et l’abstraction. Ce travail sur la matière pelliculaire et la texture de l’image le conduit, dès les années 1980, à pratiquer la peinture à même la pellicule.
Le rythme précipité d’un montage extrêmement fluide et l’anamorphose de la représentation à travers les gros plans, un cadrage métonymique, le flou, le tremblé de la caméra tenue à l’épaule et la surimpression des images, constituent les traits récurrents de sa poétique filmique. Le spectateur, entr’apercevant un flux de formes dynamiques, est plongé dans un présent perpétuel, où les processus de l’anticipation et de la remémoration sont définitivement révoqués. (FB)

Programme complet sur : www.11bim.ch