GIRL ON MOTORCYCLE

Film

Uniquement vêtu de sa combinaison de cuir, une femme quitte son mari et chevauche sa Harley pour retrouver son amant. Sur la route, elle pense à sa vie et à ses fantasmes.

Tiré du roman « La motocyclette » d'André Pieyre de Mandiargues, célèbre érotomane, cette antépénultième réalisation de Jack Cardiff prouve son étonnante versatilité. Estimé comme l'un des meilleurs chefs-opérateurs du cinéma (collaborateur régulier de Michael Powell et Emeric Pressburger), il a réalisé quelques films qui ont l'avantage d'être souvent en avance sur leur temps. Pour mémoire, juste avant ce GIRL ON MOTORCYCLE, Cardiff signe THE MERCENARIES (LE DERNIER TRAIN DU KATANGA), l'un des films de commando-suicide les plus frénétiques et cruels jamais réalisés. Point de violence ici, si ce n'est celle des sentiments libertaires. La Harley symbolise la délivrance des contraintes tout en signifiant que l'indépendance ne s'acquiert pas sans en payer le prix. Le film s'intègre bien dans cette année 1968, mélangeant par anticipation les délires visuels de ZABRISKIE POINT (1970) de Michelangelo Antonioni et les tourments psychanalytiques d'IMAGES (1972) de Robert Altman.

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