Barry lyndon

Film

L'Irlande du 18ème siècle : le jeune Redmond Barry tue un rival en duel pour s'être épris de sa cousine. Exilé, il s'engage dans l'armée anglaise et participe à La Guerre de Sept Ans ...
Il fuit, est repris par l'armée prussienne, et est engagé dans une histoire d'espionnage qui lui permet de se lier d'amitié avec le chevalier Balibari. Il lui confesse sa mission et devient son protégé. Barry est alors introduit dans la Haute Société et acquiert vite usages et bonnes manières. Il séduit ensuite la comtesse de Lyndon qu'il épouse, jusqu'à ce que la mort de son fils unique et la confrontation avec son beau-fils le conduisent à
l'exil et l'infirmité.

Adapté librement du roman de W.T. Thackeray «Les mémoires de Barry Lyndon» (1844), BARRY LYNDON met à contribution les innovations cinématographiques au service d'une retranscription très fine de l'esthétique du XVIII ème siècle: Prouesse technique de ne filmer qu'à la lumière de bougie grâce à des optiques spéciales réalisées par la Nasa, travellings sublimes, le tout sous la direction du chef opérateur John Alcott, fidèle au cinéaste.
Oeuvre en réponse aux péplums et autres fresques historiques héroïsantes et anoblissantes, Kubrick offre ici un discours nouveau dans l'univers narratif hollywoodien.

De la guerre à la barbarie, de la noblesse à la déchéance, Kubrick explore encore une fois le motif de l'opposition entre nature et culture, entre nature et civilisation. Tout comme Alex dans
ORANGE MÉCANIQUE, Barry s'inscrit dans la même lignée, dans la même logique implacable du processus destructeur de la civilisation. De l'état de soldat, de l'archétype de l'être libéré des avatars de la civilisation, il passe graduellement par chacune des étapes de la civilisation, de la culture niant l'instinct, l'amour, la douleur, la souffrance, l'agressivité, la haine.