Bas-fonds

Film

«Il y a les gens aimables que l’on a envie de connaître, et ceux que l’on fuit spontanément, parce qu’ils n’ont rien, ne sont rien, ne représentent rien».

Trois filles (sur)vivent dans une misère matérielle et intellectuelle extrême. Recluses dans un appartement insalubre, des films porno passant à la télé en toile de fond, elles ne communiquent que par des hurlements, des insultes, des gestes brutaux. Elles finissent par tuer un jeune boulanger après avoir saccagé son lieu de travail.
Troisième film d’Isild le Besco, dont le Spoutnik a présenté les deux premiers long-métrages, CHARLY et DEMI TARIF, BAS-FONDS s’inspire d’un fait divers survenu en Auvergne en 2002. Troublant et dur, il se situe dans la lignée des deux premiers dans son attention portée aux marginaux. La violence, la vulgarité, la bestialité y sont omniprésentes, éclipsées et adoucies ponctuellement par la voix douce et posée de la réalisatrice offrant une forme de rédemption, du moins de répit à ces anti-héroïnes aux confins de la société.