Thirst

Film

Prêtre sud-coréen, Sang-hyeon se rend en Afrique pour tester un vaccin sensé prémunir d'un nouvelle maladie mortelle. Sur place, il succombe à l'inoculation du virus mais revient à la vie après une transfusion sanguine. De retour en Corée du Sud, il constate qu'il est devenu un vampire. Une bonne ou mauvaise nouvelle quand on attire des pèlerins malades à la recherche d'un miracle?

Depuis le succès de OLD BOY en 2004, le réalisateur Chan-wook Park se plaît à davantage privilégier la forme au fond. Ce serait oublier qu'il est aussi l'auteur de deux films dépouillés d'artifices (JSA et SYMPATHY FOR MR. VENGEANCE) illustrant scrupuleusement des préoccupations politiques et sociales des deux Corées. Avec THIRST, le cinéaste revient à des sujets (virus mortel, vampire tourmenté...) qui faisaient fureur dans les années 1970. En accolant ces thèmes au monde d'aujourd'hui (extrémisme de la religion ou des relations sexuelles), il offre une oeuvre plus raisonnée que les récents films de vampires adressés au public adolescent (et en attendant ceux qui évoqueront de nouveaux virus suite à l’arrivée de la grippe A). Une production sans défaut technique, ni artistique d'ailleurs puisque en tête d'affiche figure l'acteur Kang-ho Song, héros de THE HOST et THE GOOD, THE BAD, THE WEIRD.