Vu de derriere

Performance

Projecteurs Super-8 et 16 mm : Christophe Auger et Xavier Quérel.
Bruitage : Jérôme Noetinger

Le groupe METAMKINE (composé de cinéastes et de musiciens) s'emploie, depuis 1987, à débander la momie Cinéma de sa forme la plus basiquement acceptée, soit : une image rectangulaire, un son couché sur pellicule et une "histoire".
Ils étaient venus une première fois dans nos murs lors de l'inauguration officielle de la salle du Spoutnik en mars 1989.
Le programme présenté était composé de différents films Super-8 que les membres du groupe manipulaient en projection. Le son, pré-enregistré par les musiciens du groupe sur bande audio fournissait les repères de synchronisation images/sons aux projectionnistes. A ce moment, les films composant cette performance correspondaient encore à un certain standard formel cinématographique de par leur durée (court métrage) et leur unité (de forme, de traitement, de sons...).
Ils sont revenus au mois d'octobre 1991 avec un dispositif de diffusion plus proche de leur travail actuel. Le terme de performance cinématographique étant plus adéquate que toute autre définition : Deux projectionnistes face au public, sous l'écran, chacun contrôlant deux projecteurs 16mm, projettent leurs images sur des miroirs. Un musicien, placé entre les projectionnistes, manipule différents appareils de diffusion (synthétiseur analogique, pick up, bandes...)
L'enjeu de leur travail ne se situe plus au niveau de la simple perception des images et des sons mais bien dans l'ensemble de diffusion mis en place. La relation projectionniste/musicien est le nerf de cette mise en scène cinématographique où tout se joue devant nous.
Cet aspect est d'autant plus marqué que les deux médiums, images et sons, subissent les mêmes interventions et manipulations pendant tous les stades de l'élaboration de la performance.