Silver city

Film

Durant le tournage d’une publicité pour sa campagne électorale, le gouverneur Dickie Pilager trouve un cadavre dans une rivière de l’état du Colorado. Persuadé qu’il s’agit là d’une tentative de lui nuire, il charge un détective privé de trouver la vérité. Celui-ci va dévoiler une toile d’araignée qui piège la plupart des proches du gouverneur.

Sorti en automne 2004 aux États-Unis, SILVER CITY arrive enfin sur nos écrans. C’est l’avant-dernier film de John Sayles, devenu un réalisateur rare ces dernières années. Pourtant, de LIANNA à PASSION FISH, l’homme est sans doute l’un des derniers grands cinéastes anglo-saxons. Avec SILVER CITY, il livre sa vision de la politique nord-américaine que Hollywood aime à malmener. Sans être plus irrévérencieux que ses illustres prédécesseurs (ALL THE PRESIDENT’S MEN ou même le thématiquement très proche THE CONTENDER), le film est du pur Sayles. Qu’ils soient du bon ou du mauvais côté, les différents personnages ne sont jamais manichéens. Les petites histoires s’entremêlent et ne trouvent leur résolution que dans une plus grande trame qui dépasse tous les protagonistes (et le spectateur). Il faut attendre le symbolique et superbe dernier plan pour comprendre la métaphore du film ainsi que la clairvoyance d’un réalisateur qui n’a jamais cessé d’être rebelle.