Big bang love, juvenile a

Film

Le jeune Shiro est assassiné en prison et un autre détenu, Jun, déclare être son meurtrier. Deux inspecteurs de police vont tenter de faire la lumière sur ce crime, assemblant les fragments de l'histoire de chacun des deux prisonniers, incarcérés le même jour dans cet endroit futuriste. Une pyramide près de la prison n’est peut-être pas étrangère à l’affaire.

Comme les décors, réduits à quatre murs, ce film de Takashi Miike est aussi épuré qu’il est vertigineux. Les métaphores sont légion, telle cette prison ressemblant à une scène de théâtre moderne, métaphore de notre société. Avant d’être prisonniers par la loi, nous le sommes de nos propres angoisses, de nos propres fantasmes. De la même manière que les scientifiques s’essaient à concevoir le Big Bang, Miike tente de retrouver l’essence du cinéma, miroir de l’existence et, par extension, de l’amour et de la mort. BIG BABG LOVE, JUVENILE A, dont la mise en scène oeuvre avant tout pour la simplicité de la lecture et de l'évocation amoureuse, est le film préféré de Takashi Miike. Sa narration explosée, jeu habile et technique de morcellement, fait la balle à l'humain sans jamais perdre de vue la réalité criminelle, la violence de l'homme étant indissociable de sa propension à l'amour ou l'obsession.