Let's get lost

Film

Version restaurée de ce splendide documentaire, LET’S GET LOST évoque la vie du célèbre trompettiste blanc, Chet Baker, qui défraya la chronique dans les années cinquante. Le film décrit l'itinéraire du musicien, de l'Oklahoma à la Californie, de New York à l'Europe. Sa famille, ses amis et des musiciens du mouvement jazz de la Côte Ouest font partie du voyage.

En 1987, Bruce Weber filme un Chet Baker déjà mort, ou presque. Il a 57 ans. Il devait être retrouvé écrasé sur un trottoir à Amsterdam quelques mois à peine après le tournage, défenestré. Le point final d’une existence marquée par des décennies d’addiction à la drogue, des séjours en prison, des rixes, qui précipiteront la lente transformation du bel interprète de « My Funny Valentine » en un être abîmé, défoncé, édenté. C’est ce dernier qui est filmé dans LET’S GET LOST, baladé en Cadillac sous le soleil et les palmiers de la Californie, plongé dans les volutes de soirées jazz en noir et blanc. Lui qui se souvient de sa jeunesse, de ses partenaires musicaux disparus, de ses femmes, de ses enfants. Si le portrait est foncièrement noirci – du début à la fin, Chet Baker n’a fait que connaître une vie de naufragé – il émerge de cette errance et de ce pathétique une personnalité faite d’intuition, totalement déconnectée du quotidien, et une émanation musicale qui a évolué sans rien perdre de son sublime, de sa blancheur. C’est peut-être ça la leçon un rien subversive des images de LET’S GET LOST – égarons-nous, perdons-nous, car en définitive, s’il n’y a pas de destinée humaine moralement plus valable qu’une autre, le génie pur, lui, demeure.

Auteur Weber Bruce
Pays Etats-Unis
Année 1988
Durée 120'
Genre Documentaire
Version v.o. s.-t. français
Couleur Noir Blanc
Format 35mm
Thème

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