Film
Sous les toits de Paris... la chanson n'est plus la même. Sous les toits de Paris aujourd'hui, il fait très chaud... Surtout quand on est très vieux, très pauvre... Dans les chambres de bonne, on s'éteint peu à peu. Mais on s'éteint aussi... encore. Surtout quand celui qui nous parle est un conteur oriental. C'est Hiner Saleem, Kurde ici, d'ailleurs et de toujours, qui promène son regard poétique, tendre et acéré sur notre Occident confortable. Chez lui, même la misère et la mort donnent l'envie de vivre.
C’est pour sa prestation dans ce film que Michel Piccoli a reçu l’année dernière le prix d’interprétation masculine au festival de Locarno. Il partage ici l’affiche avec Mylène Demongeot, avec qui il avait tourné LES SORCIÈRES DE SALEM cinquante ans auparavant. Pour écrire le scénario des TOITS DE PARIS, Hiner Saleem s'est inspiré de ses propres expériences lorsqu'il vivait à Paris. Ses deux voisins de paliers étaient deux personnes âgées vivant dans des chambres de bonnes. Ce sont leurs différentes mésaventures qui ont touché le réalisateur alors confronté à leur solitude. LES TOITS DE PARIS raconte l’échec d’un système, sa décadence : comment on entasse, dans l’attente de leur disparition, les personnes jugées improductives ou dépendantes. De cette misère émerge la classe de Piccoli, impeccable devant le frêle Amar, superbement joué par Maurice Bénichou. Un film au propos difficile, à découvrir pour la sensibilité de son auteur et de ses acteurs
Auteur Saleem Hiner
Pays France
Année 2006
Durée 98'
Genre Fiction
Version v.f.
Couleur Couleur
Format 35mm
Thème