Capitaine achab

Film

Cinq chapitres, cinq morceaux de la vie du capitaine Achab dont on connaît la destinée dans le « Moby Dick » d’Herman Melville. Une introspection psychologique dans l’existence de l’un des personnages de fiction les plus emblématiques jamais écrits.

Premier long métrage de Philippe Ramos, CAPITAINE ACHAB apparaît comme un projet aussi périlleux que la vie de son héros. Il ne semblait pas aisé de se lancer dans une relecture de Moby Dick en s’éloignant de l’aventure pour accentuer la poésie. En cela, et si l’aspect biblique du roman a disparu, Ramos signe une oeuvre-ovni d’une limpidité visuelle qui évoque les meilleurs films picturaux, ceux de Peter Greenaway et David Lynch en tête. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le réalisateur est aussi le décorateur du film, l’environnement même d’Achab induisant ses actions et ses sentiments. Présenté au festival de Locarno l’été passé, le film a reçu les prix de la mise en scène et de la presse internationale. S’exorcisant enfin du capitaine Achab, héros dans un de ses courts métrages en 2003, Ramos s’offre une place de premier plan dans ce cinéma qui tend un fil invisible entre onirisme et naturalisme.