Film
Le réalisateur condamné à payer pour avoir siffloté pendant 7 secondes l'Internationale dans son précédent film (DÉSENTUBAGES CATHODIQUES), nous fait découvrir à travers son personnage burlesque, parano et logorrhéique, les dessous de l'extrême gauche et du cinéma alternatif…
« À sa façon », écrit le Monde, « Pierre Merejkowski est un Michael Moore français, militant révolutionnaire bidouillant des films poil à gratter dans lesquels il joue l'emmerdeur qui, par exemple, s'installe dans le hall d'Arte pour interpeller la chaîne à propos d'un film sur l'univers carcéral. Dans le cadre de ses tournages sauvages, le voilà micro aux lèvres et prompt à l'invective, exigeant sa mise en examen et dénonçant la démarche de la SDRMP, qui lui réclame 1000 euros de droits d'auteur pour avoir siffloté l'Internationale dans son film précédent. Ciné-tract, FILMER ET PUNIR obtient le soutien d'Alain Krivine, quémande celui de Marie-George Buffet, et se termine par une provocation : un reportage sur un meeting d'Arlette Laguiller à la fin duquel on entonne le chant d'Eugène Pottier qui ne tombera dans le domaine public qu'en 2014. »
Les habitués du Spoutnik connaissent déjà Pierre Merejkowsky, dont les films À PROPOS D’ÉRIC P. et LE CINÉASTE, LE VILLAGE ET L’UTOPIE avaient été présentés par Alain Guiraudie à l’occasion d’une carte blanche. Près de dix ans plus tard, voici l’occasion de (re)découvrir ce contestataire vivifiant et plein d’humour, qui dit des projections de ses films : « la diffusion de mes films est indissociable de leurs réalisations. La diffusion et les tournages me permettent d’exister. Je tisse des liens avec des milieux sociaux différents. Le film est un vecteur, un vecteur de prise de parole, un vecteur d’euphorie, un vecteur de transformation du quotidien. Les liens affectifs, les enjeux de pouvoir, les discussions politiques, mon quotidien nourrissent mon éthique cinématographique. (…) Les spectateurs sont présents en tant que spectateurs. Il n’y a plus d’exclus, ni de milieux défavorisés, de riches, de pauvres. Il y a des hommes, des femmes, qui le temps d’une projection acceptent de se parler, de se sourire. La lueur bleutée du poste de télévision posé sur le coin du bar déchire l’opacité des nuits de nos villes qui enfouissent les élans de nos identités sous l’implacable définition de nos fonctions sociales. »
Auteur merejkowsky pierre
Pays France
Année 2007
Durée 65'
Genre Documentaire
Version v.f.
Couleur Couleur
Format video Beta
Thème