Volem rien foutre al paÏs

Film

Dans cette guerre économique, qu'on nous avait promise il y a bien des années et qui avance
comme un rouleau compresseur, existe-t-il encore un sursaut d'imagination pour résister ?
Mis en demeure de choisir entre les miettes du salariat précaire et la maigre aumône que dispense encore le système,
certains désertent la société de consommation pour se réapproprier leur vie. "Ni exploitation, ni assistanat !" clament-ils pour la plupart.
Ils ont choisi une autre voie, celle de l'autonomie, de l'activité choisie et des pratiques solidaires...

Le mercredi 6 juin, séance en présence du co-réalisateur Stéphane Goxe

Cinquième documentaire de Pierre Carles (LA SOCIOLOGIE EST UN SPORT DE COMBAT), VOLEM RIEN FOUTRE AL PAÏS s’inscrit dans la continuité de son précédent film, ATTENTION DANGER TRAVAIL. Le réalisateur, spécialiste des questions de société, s’est fait connaître avec des sujets variés comme les connivences entre journalistes et hommes politiques, les critiques de télévision, et depuis 2003, la question de l'emploi, qu’il a abordée sous l’angle du refus. Dans ATTENTION DANGER TRAVAIL, Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe montraient des réfractaires au travail et leurs stratégies de résistance individuelle à la misère quotidienne. Avec VOLEM RIEN FOUTRE AL PAÏS, c'est une autre contestation et de nouvelles formes: toujours bricolées et marginales, mais collectives cette fois. Les réalisateurs passent donc de l'expérience individuelle à l'expérience collective. Ils tentent ainsi de "transformer les spectateurs et de modifier le sens de leurs convictions pour les pousser vers de nouvelles pratiques."

Le documentaire débute sur un virulent discours de Georges Pompidou et se conclut sur des déclarations des responsables du MEDEF (l’organisation patronale française) et des hommes politiques afin de montrer qu'aujourd'hui encore il est difficile de critiquer l'organisation de nos sociétés. Les réalisateurs précisent que "les personnes qui contestent la logique du travail sont également conduits à contester entièrement l'organisation capitaliste du monde: plus aucune négociation n'est possible entre ces deux mondes aujourd'hui."