Film
Adieu met en regard deux histoires : une famille française d’agriculteurs aisés réunie à l’occasion d’un événement qui la bouleverse ; un Algérien en danger dans son pays à qui est refusé le statut de réfugié politique en France.
Ces deux histoires se frôlent, et il faudrait un rien pour qu’elles se rencontrent vraiment. Moments dont j’espère qu’ils rappelleront au spectateur que pendant que nous vivons notre vie quotidienne (faite aussi parfois il est vrai de souffrances), d’autres hommes sont tout simplement “refusés”. On leur dit que la loi est contre leur présence. Plutôt on ne leur dit rien. On les capture. On les attache. On les enferme. On les renvoie. Et souvent avec violence.
Réalisons-nous vraiment, nous qui jouissons à chaque seconde de chacun de nos droits, que des hommes sont enfermés en notre nom dans ces zones de non-droit qu’on appelle « centres de rétention » ? Car ce n’est ni d’un autre lieu ni d’un autre temps qu’il s’agit. C’est en France, en 2004. Voilà pourquoi il a semblé important au réalisateur de mêler ces deux récits, parce que se poser la question scénaristique de la coexistence de ces deux histoires dans le film, c’est commencer à saisir l’indécence qu’il y a dans le fait qu’elles ont lieu en même temps, et aujourd’hui, dans notre propre pays.
Auteur Des Pallières Arnaud
Pays France
Année 2004
Durée 2'
Genre Fiction
Version vo
Couleur Couleur
Format 35mm
Thème Programmation de la rentrée